Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les Chic'Ouf en vadrouille
20 janvier 2018

Bus, poules, certification et tampons, belles rencontres : tout un programme !


La vieille ville de Fianarantsoa
Nous voici à Fianar depuis une semaine. Déjà ? Pas plus ?
Je ne sais plus ce qu’il faut dire tant cette semaine a été dense !
Tout est au ralenti tant on est avide de tout ce que nous voyons, et en même temps
la réalité des horaires de l’école nous a fait découvrir le fait de s’empresser, de courir pour être à l’heure, alors que cela n’arrive pas aux malgaches !
 
 
Première étape lundi après un week-end dans notre maison à nettoyer+++, ranger nos affaires, l’école. Etre à l’heure sans voiture et sans connaître l’heure du bus (car il n’y a pas d’horaire, ils démarrent lorsqu’ils sont plein), notre premier challenge réussi de la semaine !
Pour vous donner une idée : lever 6h (pour les malgaches c’est 5h mais nous, c’est déjà bien difficile à 6h), départ 7h de la maison, marche jusqu’à l’arrêt de bus jusqu’à 7h20 puis on croise les doigts pour que le bus parte tout de suite. Il n’y en a pas avant cet horaire de toute façon donc on n’a pas le choix. S’ensuit un dédale de rues, de routes où l’on roule au ralenti tant il y a d’encombrement sur la route, d’arrêts plus ou moins longs selon le taux de remplissage du bus…Et ça y est , nous arrivons, en serrant les fesses par crainte d’être en retard. Début de l’école : 8h jusqu’à 11h30 puis reprise à 14h jusqu’à 16h30. Nos enfants mangeant à la cantine et étant à la garderie, nous venons les chercher vers 17h pour ensuite rentrer chez nous en suivant le même chemin. Arrivée à la maison à 18h15-30, je peux vous dire qu’en cette fin de semaine, les enfants sont déjà épuisés. Epuisés mais heureux !
Dès le premier jour, ils étaient enchantés de leur nouvelle école, de leur classe ; Noé a commencé le karaté une heure par semaine, le mardi et la peinture le lundi, sur les temps de garderie.
Nous retrouvons un Noé heureux, souriant, apaisé : cela fait tant de bien pour nous parents de le savoir mieux dans sa peau. Joshua s’adapte toujours aussi bien, il s’est fait dès le premier jour des tas de copains. Quant à Yanaël, le rythme est bien soutenu, il est donc fidèle à lui-même depuis ces derniers mois, bien agité et difficile mais nous avons l’espoir qu’il se pose avec nous, dans cette nouvelle vie.
De notre côté, la semaine a été rythmée par de nombreux papiers administratifs pour notre visa, où nouveau papier rime avec certifié.




C’est quoi la certification ? Une occupation bureaucratique très sérieuse qui consiste à tamponner toutes les photocopies que nous devons fournir, couvrir ces feuilles de 6 tampons différents et nous les faire ensuite payer ! Lorsque nous croyons avoir terminé toutes les démarches après deux jours à courir partout, Mme Françoise nous en rajoute de nouveau, qu’elle avait omis de nous soumettre.



Le bureau officiel de certification
Les archives



















Bref, après une semaine, rien de clos. Idem pour internet : nous avons une connexion mais elle reste plus théorique qu’appliquée dans le concret de notre quotidien. Nous avons un numéro de téléphone malgache par contre maintenant.
Tout est expédition ici : imprimer un papier c’est aller dans un cybercafé, demander une impression, payer, aller la certifier (10 min de marche), revenir la donner encore 15 min de marche, puis te rendre compte que l’école te demande aussi un autre papier, qu’il te faudra imprimer également, donc retourner dans un cybercafé, réimprimer…
Bon, j’arrête promis ! Mais sachez que c’est plus court de me lire que de le vivre !
Ça, c’était pour l’entrée en matière.
Nos premiers ressentis : on se sent bien ici.
Le gardien du centre de santé, Samuel, qui nous fait un coucou malgache chaque soir. Yanaël lui saute dans les bras !
 
Même si faire à manger ou se doucher sont déjà des expéditions en soi, on va prendre nos marques et c’est annexe il me semble. Notre quartier est à l’extérieur de la ville et bien que très pauvre, dès que nous y parvenons, nous nous sentons en sécurité, apaisé par rapport au tumulte de la ville, calmés par cette nature environnante. Nous marchons parmi les gens pieds nus, avec les poules et les zébus, sur une piste ou une route pavée. Après une semaine de marche à travers ces deux quartiers à traverser pour arriver « chez nous », nous sommes toujours autant regardés, interpellés « bonjour Vazaha » mais on commence à retrouver des sourires, des regards, des visages connus. Bon, les malgaches sont très silencieux, enfants et adultes ne font jamais de bruit alors avec nos enfants, on ne pourra jamais se fondre dans le paysage ! Toujours un pour raconter sa journée, râler ou pleurnicher :)

Les volontaires ici nous ont réservé un accueil royal : de vrais anges gardiens pour nous.
Un repas avec les uns mercredi puis tour des différents magasins pour trouver là, la farine, ici, le sucre, le riz...Aujourd'hui, notre première balade du "point de vue de la ville", avec une autre famille qui nous a invitsé, aperçu de la vieille ville. Nos enfants sont eux aussi aux anges d'avoir tant de copains ! Un grand merci à eux.
 
 
Je pensais cette semaine à ma cousine qui me disait : « j’aime bien lorsque je reste plusieurs semaines dans une ville, en voyage ;  on prend ses marques, ses repères dans le quotidien : les lignes de bus, les achats de nourriture, c’est agréable ». C’est exactement ce que je vis.
Un prochain post s'ensuivra pour vous décrire nos débuts au centre de santé. Déjà plein de choses qui ont débuté : de sympathiques rencontres pour commencer!
Publicité
Publicité
Commentaires
Les chicouf à Madagascar


DSC_0158
                                                                                  Attention, ils débarquent...

Publicité
Voyager
"Lorsque tu voyages, tu fais une expérience très pratique de l'acte de renaissance. Tu te trouves devant des situations complètement nouvelles, le jour passe plus lentement et, la plupart du temps, tu ne comprends pas la langue que parlent les gens. Exactement comme un enfant qui vient de sortir du ventre de sa mère. Dans ces conditions, tu te mets à accorder beaucoup plus d'importance à ce qui t'entour parce que ta survie en dépend. Tu deviens plus accessible aux gens car ils pourront t'aider dans des situations difficiles. Et tu reçois la moindre faveur des Dieux avec une grande allégresse, comme s'il s'agissait d'un épisode dont on doit se souvenir sa vie restante."
Paolo Coelho)
Visiteurs
Depuis la création 3 965
Publicité